La fureur du fleuve
Titre volume  Les cités des anciens N°3
Titre origine  dragon haven
Compl. Titre  La cité des anciens
Auteurs   Hobb, Robin (Auteur)
Mousnier-Lompré, A. (Traducteur)
Edition  Ed. France loisirs : Paris , 2012
Collection   Fantasy
Collation   398 p.
Illustration   couv.ill. en coul
Format   15x10 cm
ISBN   978-2-298-05225-1
Langue d'édition   français
Catégories   Science-fiction
Nombre de réservation(s) actuelle(s) : 0
Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Mediatheque 1102361306513 SF HOB CIT 3Adulte / Romans adultesDisponible
Résumé : Extrait du prologue Les humains étaient agités ; Sintara percevait leurs pensées qui allaient et venaient, piquantes, aussi agaçantes qu'un essaim d'insectes. La dragonne s'étonnait qu'ils eussent réussi à survivre alors qu'ils étaient incapables de garder leurs émotions pour eux ; l'ironie de la situation voulait que, projetant à tous les vents les fantaisies qui leur passaient par l'esprit, ils n'avaient pas l'intellect assez fort pour sentir ce que pensaient leurs semblables. Ils traversaient leur brève existence à pas chancelants, sans comprendre leurs voisins ni aucune des créatures qui les entouraient. Elle était restée abasourdie le jour où elle avait découvert que, pour communiquer, ils devaient émettre des bruits avec la bouche puis deviner ce que l'interlocuteur voulait dire par les bruits qu'il faisait en réponse. Ils appelaient cela parler. L'espace d'un instant, elle cessa de bloquer leur feu roulant de couinements et s'efforça de comprendre ce qui mettait les gardiens en effervescence. Comme d'habitude, leurs inquiétudes ne présentaient nulle cohérence ; plusieurs soigneurs s'alarmaient pour la dragonne cuivrée qui était tombée malade, alors qu'ils n'y pouvaient pas grand-chose ; pourquoi s'empressaient-ils autour d'elle au lieu de vaquer à leurs services auprès des autres dragons ? Elle avait faim, et personne ne lui avait rien apporté à manger aujourd'hui, pas même un poisson. Elle parcourait la berge d'un pas nonchalant. Il n'y avait pas grand-chose à voir à part une bande de boue et de gravier, des roseaux et quelques arbustes rabougris ; le soleil lui éclairait le dos mais ne la réchauffait guère. Il n'y avait pas de gibier - peut-être du poisson dans le fleuve, mais le peu de plaisir qu'elle prenait à le manger ne valait pas l'effort de l'attraper; en revanche, si quelqu'un lui en apportait... Elle envisagea d'appeler Thymara et d'exiger qu'elle allât chasser pour elle. D'après les échanges qu'elle avait surpris entre les gardiens, ils resteraient sur cette rive désolée jusqu'à ce que la dragonne cuivrée se remît ou mourût. Elle réfléchit un moment : si la cuivrée succombait, elle fournirait un copieux repas à celui de ses congénères qui arriverait le premier - sans doute Mercor, se dit-elle avec amertume ; le dragon d'or montait la garde près d'elle. Elle sentait qu'il craignait un danger, mais il avait fermé son esprit et ne laissait ni les gardiens ni les autres dragons percevoir ses pensées ; rien que cela éveillait la méfiance de Sintara.