Où j'ai laissé mon âme
Compl. Titre  roman
Auteurs   Ferrari, Jérôme (Auteur)
Edition  Actes sud : Arles , impr. 2010
Collection   Domaine français
Collation   1 vol. (153 p.)
Illustration   couv. ill.
Format   22 cm
indice Dewey   803
ISBN   978-2-7427-9320-4
Prix   17 EUR
Langue d'édition   français
Catégories   Romans
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Mediatheque 1063981306515 R FER Adulte / Romans adultesDisponible
Notes : Né à Paris en 1968, Jérôme Ferrari, après avoir été, durant quatre ans, professeur de philosophie au lycée international d’Alger, vit actuellement en Corse, où il enseigne depuis 2007. Chez Actes Sud, il a publié trois romans : Dans le secret, Balco Atlantico et Un dieu un animal. La perfection des gestes est une insulte intolérable. Le pied gauche positionné en arrière, en appui sur le talon, permet au corps de pivoter gracieusement dans un seul mouvement fluide. Le dos est impeccablement droit, les omoplates saillantes comme des lames, la nuque rasée sous la ligne du béret rouge, et le capitaine Degorce voudrait vider le chargeur de son pistolet automatique dans cette nuque détestée. Mais c’est trop tard et il reste assis, tremblant de honte et de désespoir. La nuit dernière, il était encore temps, mais il était si naïf, la nuit dernière. Le capitaine André Degorce et le lieutenant Horace Andreani sont liés par leur expérience commune de la guerre d’Indochine. Lorsqu’ils se retrouvent en 1957 à Alger, ils sont passés de l’état de victimes à celui de bourreaux, une situation que Degorce, au contraire de son subalterne, peine à assumer. Tout récit autour de la guerre d’Algérie est généralement gâté par l’esprit partisan. C’est un peu contre ce penchant exclusif que Jérôme Ferrari, en écrivant Où j’ai laissé mon âme, essaye de protéger la mémoire. Ses partis pris sont d’un autre genre. Ce n’est donc pas un pamphlet, pas davantage un document qui puisse retenir l’attention d’un historien. Où j’ai laissé mon âme, avant tout, est l’évocation de deux individualités distinctes qui vécurent ensemble les désastres de la guerre, et de l’atmosphère douteuse d’une fraternité à l’état brut qui est le privilège du soldat. Un troisième roman qui s’impose comme une totale réussite