Notes : Ching Chong le Chinois. Né dans un bocal, baptisé dans une théière… Tel est le méchant refrain que chantent les gamins de Wellington lorsqu’ils croisent Yung, le marchand de primeurs. Comme beaucoup de ses concitoyens, Yung a quitté pays et famille pour la Nouvelle Montagne d’Or – le nom plein de promesses que les immigrants donnent à la Nouvelle-Zélande en ce début de XXe siècle. C’est l’amour de Katherine, une jeune veuve, mère de deux enfants, qui l’aidera à surmonter ce racisme quotidien et à comprendre les mœurs des diables blancs britanniques. Mais dans cette société corsetée, une femme qui s’éprend d’un Chinois – pire qu’un Juif, à peine mieux qu’un chien – s’expose à tout perdre. Drame magistralement orchestré jusqu’au crescendo final, réflexion sur le racisme et l’émancipation des femmes, Les amants papillons porte son auteur au premier plan de la scène littéraire néo-zélandaise.