Seul dans le noir
Auteurs   Auster, Paul (Auteur)
Le Boeuf, Christine (Traducteur)
Edition  Actes sud : Arles , 2009
Collation   181 p.
Illustration   couv.ill. en coul
Format   11 x 22 cm
ISBN   2-7427-8046-7
Langue d'édition   français
Catégories   Romans
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Mediatheque 1036081306518 R AUS Adulte / Romans adultesDisponible
Notes : Contraint à l’immobilité par un accident de voiture, August Brill, critique littéraire à la retraite, trouve refuge contre les inquiétudes des temps présent et le poids des souvenirs qui l’assaillent lors de ses innombrables insomnies en se racontant une nuit l’histoire d’un monde parallèle où le 11 septembre n’aurait pas eu lieu et où l’Amérique ne serait pas en guerre contre l’Irak mais en proie, ici et maintenant , à une impitoyable guerre civile. Mais imaginaire et réalité en viennent peu à peu à s’interpénétrer comme pour se lire et se dire l’une l’autre, interrogeant la responsabilité de l’individu face à lui-même et l’Histoire. En plaçant ici la guerre à l’origine d’une perturbation capable d’inventer la catastrophe d’une fiction qui abolit les lois de la causalité, Paul Auster établit, dans cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et l’infatigable et fécond questionnement qu’il poursuit quant à l’étrangeté des chemins qu’emprunte, pour advenir, l’invention romanesque. Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m’efforçant de venir à bout d’une insomnie de plus, d’une nuit blanche de plus dans le grand désert américain. Ainsi commence le récit d’August Brill, critique littéraire à la retraite, qui se remet d’un accident de voiture dans le Vermont, chez sa fille Miriam. A bientôt cinquante ans, celle-ci s’efforce de panser les blessures laissées en elle par un divorce douloureux, en se consacrant à la rédaction de la biographie de la fille du célèbre écrivain américain Nathanael Hawthorne, tout en prodiguant sa sollicitude maternelle à sa fille, Katya, qui vient d’abandonner ses études de cinéma à New York après la mort, en Irak, dans des conditions atroces, du jeune Titus Small avec lequel elle avait rompu, précipitant ainsi, croit-elle, le funeste départ du jeune homme pour Bagdad. Hanté par la disparition, des suites d’un cancer, de sa femme, Sonia, à laquelle il s’est plus d’une fois montré infidèle, préoccupé par l’avenir problématique de deux femmes dévastées, August Brill, tente, à longueur d’insomnies, de chasser le malaise qui l’étreint et les fantômes du passé qui l’assaillent en se réfugiant dans l’invention de fictions nocturnes. Cette nuit-là, il crée le personnage d’Owen Brick, projetant ce dernier dans un espace-temps exactement parallèle à l’Amérique de 2007, son univers habituel, pour le laisser découvrir, sidéré, qu’une guerre civile fait rage sur le territoire américain lui-même (et non plus en Irak) et que ce conflit fratricide en forme de nouvelle Guerre de Sécession a pour théâtre un pays dans lequel les Twin Towers font toujours l’orgueil de la skyline de Manhattan… Né en 1977 dans le Queens, marié à une jeune femme originaire d’Argentine du nom de Flora et magicien de son état, Brick découvre que dans ce monde-ci , il est caporal dans le Septième du Massachusetts, fait partie des forces armées des Etats Indépendants d’Amérique et qu’il a, de surcroît, été désigné pour accomplir la mission devant permettre de mettre un terme à un conflit sanglant qui a déjà fait treize millions de morts, à savoir : assassiner le deus ex machina du désastre, un homme dont l’esprit malade produit les scénarios mortifères responsables de tout… Et qui n’a d’autre nom qu’…August Brill.