La Mauvaise réputation
Auteurs   Mathieu, Geoffroy (Auteur)
Lanaspeze, Baptiste (Auteur)
Collectif des Gammares (Auteur)
Edition  Zoème éditions : Marseille , 2020
Collation   1 vol. (96 p.)
Illustration   illustrations en couleur
Format   20 x 30 cm
ISBN   978-2-9567626-6-9
Prix   25 EUR
Langue d'édition   français
Sujets   Eau -- Approvisionnement -- France -- Marseille (Bouches-du-Rhône, France)
Photographie en couleurs
Photographie documentaire -- Eau -- Approvisionnement -- Marseille (Bouches-du-Rhône, France)
Marseille (Bouches-du-Rhône, France) -- Aménagement du territoire
Aygalades -- Marseille (Bouches-du-Rhône, France) -- Photographies -- 1990-....
Catégories   Provence
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Mediatheque 00156011075488 P 779 MATAdulte / Disponible
Résumé : Si au début du XXème le ruisseau des Aygalades était encore un lieu de villégiature, un siècle d’urbanisation et d’industrialisation ont eu raison de sa continuité, de son débit et de son équilibre écologique à tel point que certains habitants en ont oublié même son existence. Cette mauvaise réputation pourrait aisément servir d’excuse pour ne pas s’occuper de sa renaturation alors même qu’Euromed 2 articule son projet autour de lui. C’est ainsi qu’en 2017, une expédition faite d’artistes, d’habitants, de chercheurs, d’aménageurs ont entrepris une remontée les pieds dans l’eau du ruisseau. Nous avons alors tous été saisis par les beautés cachées des Aygalades. Au fond du lit de cette rivière abîmée, entre deux segments busés, se déployait un espace de nature luxuriante inondé d’une lumière zénithale dans lequel les couleurs primaires des déchets, des plastiques et des objets hétéroclites, formaient avec la végétation un tableau paradoxal. J’hésitais un temps à photographier cette beauté tragique de peur d’esthétiser à outrance le réel, ce dont se méfient à juste titre les processus de représentation documentaire. Porté par le désir de renouveler ma pratique, je décidais de considérer le ruisseau comme une entité digne d’égard et d’empathie à qui je devais respect et honnêteté (plutôt que comme un objet ou un phénomène à documenter). Je choisis alors de photographier avec la même attention toutes ses beautés, sans distinction, celles dites propres ou naturelles et celles dites sales, c’est-à-dire en réalité non solubles dans le cycle du vivant. J’ai vu dans cette posture, le moyen d’être fidèle à mes émotions et ainsi peut-être de produire des images susceptibles de participer à la lutte que d’autres, citoyens, ont entreprises pour sa réhabilitation.